Le manoir Commandeur Desjardins, à Upton! Jadis l’auberge Mgr. Desmarais.
Situé au confluent de la Rivière Blanche et de la Noire, le domaine est un site idéal avec ses 42 arpents qui inclut une île, est situé à la sortie du village d’Upton.
Un peu d’histoire.
Dans l’album souvenir du centenaire de Saint-Éphrem d’Upton en 1956, on y relate en rapport avec ce qu’on appelait encore hier l’auberge Mgr. Desmarais, et aujourd’hui le Manoir Commandeur Desjardins, les quelques faits historiques suivants.
Le manoir ou le Château
Au sortir du village actuel sur le rang de la Carrière, entre la Rivière Noire et le premier terrain de la Fabrique, celui de l’ancienne chapelle à l’ombre d’ormes géants et pins séculaires, entourée d’une haie de lilas qui l’enveloppe de silence et de paix, s’élève l’une des plus belles et plus anciennes résidences de la paroisse.
On l’appelait autrefois le Château des Mac, nom abrégé de la famille MacÉvilla dont le chef d’origine Irlandaise, a été l’un des fondateurs de la paroisse, un homme d’affaires et un organisateur doué d’un sens pratique et d’un dynamisme incomparables.
Jusque là, toute la vie religieuse, industrielle et sociale de la paroisse se déroulait autour de lui.
C’est lui qui a construit cette magnifique résidence sur le modèle des Manoirs de la Richelieu, notamment le Manoir Saint-Ours, celui de Cartier, à Saint-Antoine, et la Manoir Dessaules, ( autrefois) la propriété du Patronage Saint-Vincent-de-Paul, à Saint-Hyacinthe.
C’est pour cette raison qu’on l’appelle aujourd’hui « le Manoir », depuis que Son Excellence Monseigneur Desmarais, alors auxiliaire de Saint-Hyacinthe en était devenu le propriétaire à la suite de sa visite pastorale en 1936, et cela par un merveilleux dessein de la divine Providence et grâce à la générosité Des Demoiselles MacÉvilla résidant alors à Brooklyn, N.Y., qui furent toujours de grandes bienfaitrices pour la paroisse, témoin : le magnifique baptistère de la sacristie.
Cette maison servit de résidence d’été à Son Excellence qui, avant sa nomination à Amos, avait réussi à la transformer, ainsi que les édifices adjacents dont il s’était porté acquéreur, pour les faire servir aux œuvres de la jeunesse et les faire accepter comme École ménagère pratique par le ministère de l’Aide à la Jeunesse qui la considérait comme l’une des plus belles écoles du genre de la province.
Le vieux Moulin.
Le Vieux Moulin, c’est le nom que l’on donne à l’édifice centrale : une bâtisse de trois étages, en maçonnerie et en brique, qui servait de salle de réception et de dortoirs pour l’École ménagère, c’était autrefois le Moulin à Farine; avec à droite le Moulin à Carde, aujourd’hui, les service de blanchissage; et à gauche, l’ancien Moulin à Scie qui est devenu la cuisine et la salle à manger.
Ces trois moulins marchaient par le pouvoir d’eau venant du premier barrage construit à l’arrière par Monsieur MacEvilla. Il y avait en façade, une longue remise pour mettre à l’abri les voitures des habitants qui venaient faire transformer leurs produits à cet endroit.
Dans les vingt premières années de la paroisse, qui au début se dénommait Soraba, c’était la plus importante place d’affaire de la région. Il y avait un magasin général appartenant au propriétaire du Château et du Moulin, pour subvenir aux besoins de ses employés, il y en avait plus d’une centaine qui faisait pour lui la coupe du bois, la drave de billots, l’écorçage et le sciage, et d’autres qui, avec les meuniers et les serviteurs, logeaient dans des maisons voisines de la chapelle : c’était le premier village.
On peut comprendre alors, humainement parlant l’émoi et la réaction du propriétaire, lorsqu’il fut question en 1870, de changer le site de l’église pour la construire à l’endroit où elle se trouve actuellement, dans le voisinage de la gare du Chemin de fer : alors le Grand Tronc.
Le Barrage
Le Barrage fut construit en 1955 sur la Rivière Noire, à l’arrière du vieux Moulin, par le Département des Eaux courantes du Gouvernement provincial, pour rendre plus agréable le stage des professeurs et des élèves de l’École ménagère.
Cet endroit est évidemment rendu plus enchanteur par ce vaste réservoir d’eau à la rencontre de nos deux rivières, communément appelées Blanche, qui n’en font plus qu’une avant de se jeter dans la rivière Yamaska.
Le mur de ciment de 100 pieds de longueur, construit en 1928 pour protéger les bâtisses du Moulin contre les inondations et débâcles de chaque printemps, a servi de point d’appui pour la construction d’une belle promenade, en souvenir du centenaire de la paroisse.
Cette promenade et la terrasse à laquelle elle aboutit à la tête de la chaussée, servirent aux élèves de l’École et aux nombreux parents et touristes venus les visiter.
Tiré d’un article du journal le Courrier de Saint-Hyacinthe en 1972
Merci à l’abbé Roger Jodoin, qui à remit l’article au musée Saint-Éphrem
Tous droits réservés Musée Saint-Éphrem 14 octobre 2012