Né le 12 février 1866, fils de Joseph Bélanger et Adéline Têtu, descend d’une des plus anciennes familles canadiennes; le premier du nom, François Bélanger, de la paroisse des Fougues, en Bretagne, vint au Canada vers 1626. La famille de ce Lauréat a fourni sans interruption, depuis son arrivée au pays, des laboureurs à la terre canadienne; celui-ci ne pouvait donc pas ne pas aimer la terre; aussi, après quelques hésitations, s’adonna-t-il avec ardeur à l’agriculture.
Il se lança dans le commerce, mais la terre l’attirait, et, après quelques mois, il laissait le comptoir pour la charrue. Deus ans après, voulant connaître les vastes plaines de l’ouest, il fit un voyage en qualité d’assistant avec l’arpenteur L. Dufrène, de Montmagny, revint à l’automne, et cultiva sans interruption jusqu’en 1896.
Après une couple de voyages au Yukon, que des intérêts l’avait obligé d’entreprendre, il reprit les mancherons, bien décidé à ne plus les quitter, il avait 34 ans. Il concourut en 1907 pour le Mérite Agricole et fut décoré de la médaille d’argent, qu’il fut assez heureux de doré en 1912. Il a été le maire de sa paroisse.
C’est un producteur laitier, mais il élève aussi des porcs et cultive des pommes de terre. Son cheptel comprend 4 chevaux, 23 bovins dont 13 vaches laitières, 6 ovins, 12 porcs et 50 oiseaux de basse-cour.
En 1911, Fortunat Bélanger déclare des ventes pour une somme de 780.09$ et des dépenses de 310.39$, pour un revenu net de 469.70$.
Tiré du livre Cent ans de Mérite Agricole et les noces d’argent du Mérite Agricole.
Tous droits réservés au Musée Saint-Éphrem 1912.