Ce lauréat est un de ces hommes plein d’énergie, à l’esprit pratique et large, qui ont contribué par leur seul travail, bien dirigé, aidé des ressources que leur offrait le progrès moderne, à relever le niveau de l’industrie agricole en cette province, en la perfectionnant dans la mesure des moyens à leur disposition.
Naquit, en 1822, dans le Perthshire, Écosse, et migra au Canada en 1832, avec ses parents, qui s’établirent à la Côte-de-la-Visitation, devenue il y a quelques années le quartier Rosemont de la cité de Montréal. Une partie de cette localité était alors en bois debout.
En 1868, M. Drummond succéda à son oncle John Drummond , en devenant propriétaire de la ferme ‘ Hill Park’, qui était déjà considérée comme l’une des plus belles du pays.
Il n’épargna rien pour l’améliorer encore. Il la planta d’arbres autour de la maison et dans les champs à distances égales pour servir de jalons et de guide pour ses laboureurs.
Il remporta le premier prix dans les concours de comté de 1869, de 1871 et de 1879.
Le Mérite Agricole ayant été institué par M. Mercier, il s’empressa de prendre part à ce concours remporta la médaille d’argent dès 1890, puis au concours suivant pour sa région, décroche l’or.
En 1879, il obtint la médaille d’argent de la princesse Louise, décernée pour les trois meilleurs vaches laitière Ayrshires du Dominion. Il est considéré comme l’un des plus grands importateurs et éleveurs de bêtes à cornes de cette race au Canada.
Sa ferme lui rapporte des revenus considérables. En 1894, il a vendu 7,500 bottes de foin à $6.00; 20 voyages de pailles à $2,00; 400 poches de patates à 0,60 cents et 18,200 gallons de lait à 0,26 cents le gallon, provenant d’un troupeau de 60 têtes enrégistrées.
M. Drummond était marié depuis 1858 à Mlle Margaret Taylor, fille du Rev. Dr. Taylor, de Montréal, et il est le père de six enfants, deux garçons et quatre filles.
Vers 1908 M. Drummond abandonnera pratiquement la culture, laissant sa ferme à ses deux fils.