Mathias Ferland est né en 1843 à Berthier (en haut) où il cultive la terre de son père depuis 41 ans. Sur cette terre de 160 arpents de superficie, il fait surtout la culture du blé, de l’avoine, du foin, du tabac et des pommes de terre.
Il possède aussi un troupeau de 17 vaches laitières mais en déplore la faible qualité causée par la réunion de nombreux troupeaux dans la « commune » et l’absence d’entente entre ceux qui ont droit de pâture pour l’achat de reproduction de race.
Les juges rapportent qu’à son début les gens disaient qu’on pouvait voir courir une souris sans l’avoine. M. Ferland a sû tirer de ce sol médiocre des revenus qui l’ont enrichi d’une manière enviable. L’an dernier, il réalisait $600.00 par mois pendant 5 mois à partir de janvier.
Pour les années 1900/01/02, ses recettes se sont élevées à $14,906,09 alors que ses dépenses ont atteint $9,750.00 pour un bénéficie de $5,156.09, ce qui est considérable à l’époque.
La médaille d’argent du Mérite Agricole lui avait déjà été décernée en 1898, il accède aux plus hauts honneurs en cette année de 1903.
Les juges terminent leur rapport de leur visite chez cet agriculteur éminent : « Dans la crainte de commettre une injustice, nous risquerons de blesser l’humilité de Mme Ferland en proclamant qu’elle a droit de s’attribuer sa bonne part de la récompense de son mari, car il faudrait ne pas avoir franchi le seuil de sa maison pour ne pas croire à sa puissante contribution au succès marqué et à l’honneur de son digne époux ».
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Tiré du livre :Cent ans de Mérite Agricole et Noces d’Argent du Mérite Agricole.
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