M. Lavallée est né à Saint-Norbert de Berthier. Marié à dix-huit ans, il n’avait que 22 ans quand il prit la direction de sa ferme, héritage paternel. Favorisé par son état de fortune et son intelligence, et, heureusement secondé dans ses projets de travaux et 
d’améliorations par le dévouement de sa digne compagne et de sa fille unique, Mme Nap. Poulette, il a réussi à remporter la palme en 1908. Il avait déjà obtenu dix ans auparavant, la médaille d’argent et le diplôme de Très Grand Mérite. Il avait aussi pris part au concours de 1903 pour la médaille d’or et en était sorti bon troisième avec 94 points. En 1908, les juges purent constater une amélioration si sensible sur sa ferme qu’ils lui accordèrent 97.80 points, ce qui lui valut la médaille d’or et le diplôme de Très Grand Mérite Exceptionnel.
Ce cultivateur modèle utilise comme engrais, outre les engrais 
naturels, une quantité considérable de plâtre de chaux et de cendre. À ce propos, les juges rapportent qu’en 1905, un morceau de terre cultivé par M. Lavallée et plâtré à la dose de 2 à 3 barils à l’arpent, a rapporté 200 minots d’avoine de plus qu’une même étendue non plâtrée.
Sur sa terre de 190 arpents de superficie, dont 170 labourables, il produit du lait, du foin et du sirop d’érable et il fait l’élevage de porcs. En 1907, son bilan accuse des recettes de 2,034.88$ et des dépenses de 484.30$, pour un bénéfice net de 1,550.58$. 
M. Lavallée offre un bel exemple de cultivateur à qui le succès et l’aisance gagnés par un travail intelligent et raisonné assurent la position la plus noble, la plus indépendante et la plus enviable dans état social actuel.
Tiré de Cent Ans de Mérite Agricole et Les Noces d’Argent du Mérite Agricole
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