La ferme de ce Lauréat, située à la Côte Saint-Michel, à Montréal, est probablement l’une des huit ou dix fermes les mieux exploitées de tout le Canada. M. Ogilvie, outre les nombreuses et importantes occupations qu’il avait à remplir comme président ou directeur de plusieurs des plus grandes entreprises commerciales et financières du Canada, s’occupait passionnément d’agriculture et d’industrie animale. Suivant la tradition, il avait embrassé la carrière de meunier dans laquelle ses ancêtres, venus d’Écosse, s’étaient déjà enrichis. Son grand-père avait érigé en 1801, à Jacques-Cartier, près de Québec, le premier moulin dont la farine fut exportée en Europe. Ce vieux moulin fut l’origine de cette immense entreprise que sont aujourd’hui les « Ogilvie Flour Mills » On a dit de M. Ogilvie qu’il connaissait mieux le blé et les terres de blé que qui que ce soit en Canada. La Société d’agriculture Jacques-Cartier lui décerne, en 1895, une médaille dʼargent pour la bonne tenue et la saine expansion de sa ferme. De plus, il a obtenu la médaille d’or de l’Exposition Provinciale de Québec, pour les farines, en 1899.
Cette entreprise d’une qualité exceptionnelle n’est pas rentable. En 1899, elle accuse un déficit de $2,473.04.
Cette ferme couvre une superficie de 253 arpents dont 175 cultivables. Le cheptel est considérable : 17 chevaux et 67 bovins de pure race Ayrshire, dont 25 vaches laitières.
La ferme Ogilvie est sous la direction de M. Hunter, un agriculteur Écossais de grande expérience.
Il n’est peut-être pas sans intérêt de noter ici que M. Ogilvie fut capitaine dans la milice canadienne, et qu’il fut l’un des premiers à souscrire au fonds patriotique institué pour venir en aide au familles de ceux qui combattirent au Transvaal.
Maison Manoir Ogilvie; crédit photo: Le Messager Lasalle
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Textes tiré de Cent ans de Mérite Agricole et des Noces d’argent du Mérite Agricole
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